2015/05/11
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Le parlement européen a adopté fin avril une directive fixant le taux d'incorporation des biocarburants de première génération à 7 % de la consommation énergétique finale dans le secteur des transports en 2020. Pour être pris en compte au titre de l'objectif, leurs émissions de gaz à effet de serre doivent être inférieures d'au moins 35 %, et même 50 % à partir de 2016, à celles des carburants fossiles. Or, un certain nombre d'études ont montré que les bénéfices environnementaux attribués aux biocarburants dits de « première génération », produits à partir de matières premières alimentaires (colza, soja, betteraves, cannes à sucre, maïs…) étaient probablement surévalués. En effet, l'augmentation de la demande en matières premières agricoles liée à la production de biocarburants peut entraîner le déplacement de la production destinée à l'alimentation humaine ou animale vers des terres non agricoles, telles que des forêts, ce qui a un impact négatif sur les émissions de gaz à effet de serre. En novembre 2012, la Commission Européenne a donc publié une proposition de directive sur le changement d'affectation des sols indirect visant à prendre en compte les effets indirects liés à la production de biocarburants, et notamment leur impact sur la conversion de terres. Elle a en outre proposé de privilégier l'incorporation de biocarburants dits de « avancés », produits à partir de déchets et de résidus agricoles et forestiers (paille, bois etc.), qui n'entrent donc pas en concurrence avec l'alimentation et dont le bilan environnemental est supérieur.
